Découvrez l’histoire de Sidonie 


Découvrez l’histoire de Sidonie 


Paul, bougon irascible de 80 ans, apprend que son amour de jeunesse, Sidonie, est placée en maison de retraite. Taraudé par le mystère du passé qui les a séparés, il échafaude un plan pour l’en sortir. Prêt à tout révolutionner, il est pris à son propre piège. HP, petite surdouée de dix ans, touchée par son grand cœur, décide de l’aider à améliorer son empathie. Mais rien ne se passe comme prévu…


Un roman rythmé empli d’humour, de joie et d’enchantement. Des
personnages hauts en couleur. Un roman engagé sur la situation de
nos aînés qui nous rappelle qu’il n’y a pas d’âge pour être
heureux et se révéler à soi-même.

Sidonie en maison de retraite ? S’avançant sur un carré de pelouse, Paul empoigne le perchoir à rapaces. Sa main glisse vers le haut. Son bras ankylosé l’empêche de grimper plus en avant. Deux mètres, ce n’est pas haut pourtant, se dit-il. C’est si bête de vieillir. Il a guetté les oiseaux de proie, mais en a rarement vu se poser. Ils viennent pourtant. Des pelotes de réjection au pied du perchoir et des traînées blanches témoignent de la présence des oiseaux. Les diurnes ne se montrent pas facilement, se dit-il. Je vais ressortir mes jumelles. Je suis certain qu’il y a des Faucons crécerelle et des buses. Quant aux Chevêches d’Athéna et aux Chouettes Effraie, il faudra que je les guette la nuit.

Paul repense à la jeune fille si vive qui aimait courir, qui aimait danser. À l’époque, il détestait danser. Ça lui était venu sur le tard, avec Lara. Sidonie avait essayé de l’entraîner plus d’une fois. Maladroit, empêtré avec ses grands bras, ses grandes jambes dont il ne savait que faire, il se sentait ridicule. Elle riait de ses efforts. Yvon, lui, ne se faisait pas prier et tous deux virevoltaient sur les pistes de danse. Un joli couple, il fallait le reconnaître. C’est peut-être pour cela qu’elle l’a choisi lui, se dit-il. Il était plus dégourdi, moins timide que moi.




— Et, euh, vous saviez qu’au Kenya un chien a secouru un bébé abandonné dans un carton, poursuit Paul un peu déstabilisé. Il l’a traîné sur plusieurs kilomètres pour le ramener près d’un village. Les gens ont été si étonnés que l’enfant a été adopté et le chien recueilli par une association. La même histoire est arrivée en Thaïlande. Un chien a été médaillé de la Croix Rouge pour avoir sauvé un bébé abandonné dans un sac poubelle. Il l’avait ramené à son maître qui avait appelé les secours, enchaîne Paul presque sans reprendre son souffle. Faut que je me rattrape, faut que je me rattrape… se dit-il.

— Ils sont formidables ces chiens, dit Monique. Quel dommage qu’on n’ait pas le droit d’en avoir ici.

— Mais pourquoi ton père ne veut pas d’animaux ? demande Paul à HP.

— Bah ! il dit que c’est dangereux pour les personnes âgées, que ça apporte des maladies, que ça pourrait les faire tomber, qu’il faut s’en occuper, que personne n’aurait le temps… Des trucs comme cela, quoi…

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